ALPSY - PSYCHOLOGUE SÉBASTIEN STUHEC

Pourquoi ce métier, cette activité ?

La psychologie est assez vite apparue comme une évidence. L'humain m'a toujours fasciné, je trouve les dynamiques psychologiques en soi et entre personnes d'une richesse et d'une complexité extraordinaires. De nombreux enjeux sont à l’œuvre : une génétique pas toujours favorable, un environnement familial et/ou des proches qui n’ont pas toujours su comment guider, accompagner et la vie peut vite devenir extrêmement difficile alors qu’avec les bons outils, les bonnes relations, la vie peut retrouver du sens, de la saveur et être vécue pleinement.

Qu'est ce que qui vous tient à coeur dans votre métier ?

Redonner le goût de la vie aux gens, les voir sourire, s’amuser avec leurs proches, se sentir exister, écoutés, aimés. Prendre le temps de tendre la main, d’écouter, comprendre, orienter, sentir que les pleurs trouvent le soutien attendu, que la colère a un endroit où elle peut exister, la peur peut être accompagnée et où la joie finit par se frayer de plus en plus régulièrement un chemin.

Qu'aimez-vous le plus dans votre métier ?

La fin du suivi, quand le patient sert la main chaleureusement, dit merci de nombreuses fois, a les yeux plein de reconnaissance et est prêt à s’aventurer dans le monde. Quand je sais qu’il n’a plus besoin de moi parce que j’ai pleinement fait mon travail et que je sais qu’il est capable d’aller trouver les ressources en lui-même mais que si la pente est un peu trop glissante, il sait qu’il a toujours une branche à laquelle s’accrocher.

Et qu'aimez-vous le moins ?

L’administratif, la visibilité, être psychologue libéral c’est être aussi chef d’entreprise, je ne suis pas passionné par les démarches logistiques et le fait de faire beaucoup de démarches pour se rendre visible. Je le fais parce que c’est nécessaire mais ça ne me passionne absolument pas.

Les gens ont parfois peur de faire appel à un artisan (peur de l'arnaque, prix trop élevé...). Qu'aimeriez-vous leur dire ?

Je suis un artisan des émotions, la souffrance se crée dans une relation, elle se répare dans une relation, parfois thérapeutique. Cela ne s’improvise pas, il y a de nombreux éléments de psychopathologie à prendre en compte, de nombreux outils thérapeutiques, des supervisions, des formations pour être au plus près des difficultés des gens pour les aider à être au mieux dans leur vie. La santé mentale a un coût certains, j’ai conscience que cela coûte cher de voir un psy mais ne pas en voir un coûte souvent beaucoup plus cher financièrement mais surtout moralement.

Sur AlpCréaWeb, on peut commander son intervention en ligne. Que pensez-vous de cette nouvelle pratique ?

Je suis déjà référencé sur une autre plateforme pour le moment pour avoir un maximum de visibilité donc c’est une fonction qui a ce jour a une utilité limitée pour moi. Je comprends l'utilité générale cependant et j'y viendrai possiblement quand j'aurai suffisamment gagné en visibilité.

Quel est votre petit plus à vous ?

Je suis un grand curieux, j’ai fait mes études en Belgique, un stage au Brésil, ma carrière en Charente Maritime, à La Réunion, en Savoie. J’ai travaillé dans 3 hôpitaux, une clinique, une douzaine de services, ce qui me permet d’avoir une expérience très variée du soin. Mais aussi j’ai fait une quarantaine de petites formations, 3 diplômes universitaires toujours dans l’optique d’apprendre pour être au plus près des besoins des patients. Et du coup, je suis un thérapeute hyper heureux de faire ce métier parce que les retours des patients sont très positifs.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?

J’ai passé le titre professionnel de formateur professionnel pour adultes, j’envisage de continuer à créer et dispenser des formations en lieu avec la psychologie., toujours sur les identités de genre mais aussi sur le psychotraumatisme, la gestion du stress, l'annonce du mauvaise nouvelle, le développement des habiletés sociales... Mais chaque chose en son temps, je commence déjà par installer mon activité libérale de psychologue, Rome ne s’est pas construite en un jour.

Un conseil à ceux qui veulent se lancer ?

Être psychologue libéral c’est avoir deux métiers : psychologue et chef d’entreprise. Le premier pour qu’il attire à soi des personnes en demande d’aide nécessite d’avoir des spécialités : TCCs, hypnose, systémie... parce que beaucoup de patients cherchent un thérapeute connaissant leur problème spécifique. C’est assez vrai dans tous les métiers, quelqu’un qui me dit qu’il sait poser du carrelage et qu’il peut aussi me faire une création de site internet ne va pas nécessairement m’inspirer confiance, il vaut mieux donc réduire son champs d’action à ce qui nous intéresse vraiment et ce que l’on maitrise plutôt que de vouloir être une sorte de généraliste de la psychologie. Concernant l’aspect chef d’entreprise, la visibilité ne se fait pas que par la maitrise de notre corps de métier, il va s’agir aussi de se rendre visible de toutes les manières possibles : un site internet, du référencement, une page google entreprise, l’adhésion à des associations de praticien, la présence sur une plateforme de réservation. Mais aussi contacter numériquement un certains nombre de professionnels de santé aussi bien dans le monde hospitalier, associatif que libéral et tous les professionnels en lien : justice, entreprise… En se déplaçant, en déposant des cartes de visite, en faisant en sorte qu’un visage apparaisse sur un nom. Le choix de la décoration du cabinet n’est pas anodin non plus et traduira un peu de l’âme de votre activité.